Historique du Parabellum suisse 1917/1924.

Après la fabrication des deux premières séries des 1906 par la Deutsche Waffen-Und Munitionsfabrik à Berlin, dont les numéros se situent pour la 1re série de 5001 à 9000 et pour la deuxième de 9001 à 15215, et alors que la course aux armements qui précéda la Première Guerre mondiale se fit sentir, et pendant les années 1914 à 1918 les besoins de l’armée allemande mirent à contribution toute la capacité de production des « D W M ». Les commandes de la Suisse ne purent plus être exécutées, comme d’autre part la Suisse ne voulait pas renoncer à ces armes ; elle se mit à les fabriquer pour ses propres besoins. La production du modèle 1906, débuta à la Fabrique fédérale d’armes en 1917, et les premières armes remises à la troupe eurent lieu en 1918.

La 3e série des 1906 fabriquées par la fabrique d’armes de Berne porte sur la culasse uniquement l’inscription « Waffenfabrik Bern » et les numéros se situe de 15216 à 33089.

Caractéristiques techniques.

Numéro de l’arme étudiée : 27777.

Principe de fonctionnement : culasse à genouillère, chargée par le recul de la culasse.

Calibre : 7.65mm

Nombres et pas de rayures : 4 rayures concentriques au pas de 250mm, et 3.1mm de largeur, et 0.125mm de profondeur avec des angles légèrement arrondis.

Longueur du canon : 122mm jusqu’au culot de la douille.

Hausse : elle fait corps avec l’articulation postérieure de la culasse, et est réglée pour une distance de but en blanc de 50 m.

Guidon : triangulaire, arrondi en avant, et il est inséré dans une queue d’aronde, usiné perpendiculairement à l’axe du canon dans le porte guidon.

Longueur de la ligne de mire : 215.3 mm

Poids de l’arme avec magasin vide : 891g

Alimentation : par chargeur amovible d’une capacité de 8 cartouches maximum.

Sûreté : Face gauche arrière de la boîte de culasse, levier de sûreté, sur la poignée, et pédale de sûreté.

Protection extérieure : bronzé bleu noir.

Remarques : sur la boîte de culasse, on y voit le poinçon « M » du contrôleur fédéral d’armes et sur pratiquement toutes les pièces la croix suisse comme poinçon du contrôle des armes d’ordonnance, on y voit également sur la culasse le poinçon « P »de libération de l’arme militaire, et qui est remise au privé.

Dans le cas de ce pistolet, il n’y a pas de marquage d’année accompagnant la lettre « P » c’est parfaitement normal, mais on la retrouve dans le livret militaire, dans ce cas, il a été privatisé en 1963.

Auprès des collectionneurs suisses, ce pistolet est appelé communément le « 06/24 »

De cette pièce, on peut encore écrire ceci :

Quelle qualité de conservation exceptionnelle pour une arme qui à été détenue par le même militaire pendant 33 ans ou 782 jours de service actif, et ensuite à titre privé de 1964 à 1990.

Max.

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